Salut Arnaud
Désolé pour toi et Lison
Tu devrais nous faire passer des photos (si tu en as) on ne sait jamais

Amicalement

Rolandarnaud écrit:

Pour ma part, réveil à 3h20 après une courte nuit dans la voiture, les queues d’orage ne m’ayant pas permis de dormir dehors.
Le temps de me préparer il est 4h10, du coup je rate Thomas et le départ groupé de 4h00. Je remonte la vallée dans la nuit noire, seule la route devant moi est éclairée et je vois parfois les feux rouges des autres cyclistes. Je n’ai jamais roulé de nuit en rase campagne, c’est super agréable.

A Rochetaillée je tourne à gauche vers le col de la croix de fer. Le jour commence à se lever et il y a de nombreux cyclistes. Des nuages sont accrochées à la montagne au-dessus et en dessous de la route, et sur la fin de la montée ils sont éclairés par les premiers rayons du soleil. Coté vélo excellentes sensations avec les gros pourcentages qui alternent régulièrement avec des parties plus roulantes. Malgré le paysage magnifique je trouve la montée un peu longue (28km de Rochetaillée au sommet).
En haut je profite bien du pain/crème de marrons et du chocolat au ravito.

Ensuite, col du Mollard, c’est une montée super sympa dans les alpages avec le col en haut d’une petite station de montagne.
Redescente dans la Maurienne, entre la vallée moche, la chaleur et l’humidité, plus les 10km de plat à faire je perds un peu la bonne humeur que j’avais en haut du Mollard.

Ravito rapide à St Michel de Maurienne et j’attaque le Télégraphe. J’avais en tête qu’il était très facile et roulant. En fait on est quand même sur du 7-8% mais il est régulier et ça passe bien. Par contre c’est l’autoroute et de nombreux automobilistes doublent sans visibilité alors qu’il y a une file continue de cyclistes :/

Redescente jusqu’à Valloire puis remontée jusqu’au contrôle/repas. Je retrouve Thomas et on repart vers le Galibier après un ravito rapide. A partir de Plan Lachat la montée est horrible avec du 10% en continu, en plus avec l’altitude je ventile énormément au vu de la puissance (ridicule) fournie. On s’arrête quelques minutes aux bergeries pour manger et faire le plein des bidons puis on repart. Le dernier kilomètre entre le tunnel et le sommet est interminable, je suis tellement épuisé que je ne regarde ni les inscriptions sur la route ni le paysage.

Après une pause photo au sommet, redescente coté Hautes-Alpes. On se fait plaisir dans la descente jusqu’au Lautaret, puis c’est l’autoroute. Entre la réouverture du tunnel du Chambon et les vacances il y a beaucoup plus de monde que quand j’y étais en mai.
On arrive au barrage du Chambon, je dis au revoir à Thomas et j’attaque le col de Sarenne. Il fait 30° et la route monte à plus de 10% vers Mizoën. Heureusement, au fur et à mesure que je m’éloigne de la vallée de l’Oisan la température descend et devient vite supportable. La montée se fait presque dans la forêt, avec une alternance entre longues portions quasi plates et longues portions bien raides. En montée sèche le col ferait un bon entrainement. Je me rappelle avoir vu au Dauphiné des lacets à flanc de montagne, cette portion arrive rapidement, mais la vitesse des coureurs pros a bien caché sa difficulté : on est sur du 10% en continu sur plusieurs kilomètres, et, parfois, je vois la route s’élever pour atteindre plus de 12%. La vue sur les glaciers des Grandes Rousses et la Meije qui apparaissent derrière les alpages est grandiose et fait (un peu) oublier la difficulté. Une fois le sommet atteint le ravito fait un bien fou, en plus, les bénévoles sont très sympas et on discute bien.

Pour finir, arrivée sur l’Alpe d’Huez en descente , contrôle à Bourg d’Oisans puis fin de la vallée. Je ne suis pas du tout motivé à l’idée de finir seul le fond de vallée, en plus par vent contraire. Heureusement je suis vite rattrapé par un couple de suisses allemands qui roulent bien. Du coup le paysage défile vite, et un peloton d’une quinzaine de personnes se forme au fur et à mesure bien que la fille et moi soient les seuls à relayer. Cela dit je suis content d’avoir retrouvé les jambes depuis Sarenne, je prends de gros relais et Vizille est vite arrivé.

Au final super journée, de retour chez moi je crois que je n’ai jamais fini aussi épuisé. Les cols sont beaucoup plus difficiles, que ce soit par la longueur que par la pente que ceux de Haute-Savoie (sans parler de ceux du Lyonnais). Les paysages étaient magnifiques, même avec la neige qui avait presque totalement disparu. Coté orga c’était tip top avec de nombreux ravitos, des motards aux croisements pas évidents, et les bénévoles étaient très sympas et ont fait un super boulot. En tout cas très bonne expérience, je conseille